Histoire

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Georges Clemenceau, un homme de combat

Georges Clemenceau était un homme engagé. Revenons sur deux de ses combats : l'amnistie des communards et l'affaire Dreyfus.

L'amnistie des communards

En 1876, Georges Clemenceau est élu député. 

L’une des grandes causes de son mandat est l’amnistie des communards. Dans cette entreprise, il a le soutien de Victor Hugo, élu sénateur. Tous deux ont été témoins des désespérances du peuple parisien pendant le siège de Paris par l’armée prussienne durant l’hiver 1870-1871. L’hiver est terrible, le peuple est affamé, les conditions économiques sont désastreuses. 

Toutes ces circonstances associées à la capitulation de la France et à la méfiance du peuple parisien face au nouveau gouvernement aboutissent à l’insurrection du 18 mars 1871. L’écrasement de la Commune en mai 1871 conduit à la déportation de milliers d’insurgés en Nouvelle-Calédonie dont Louise Michel, amie commune de Victor Hugo et de Georges Clemenceau. Elle écrit à ce dernier : « L’amnistie générale ou rien ! ». Après le dépôt de plusieurs projets de loi, les efforts conjugués des deux hommes aboutissent à l’amnistie des communards en juillet 1880.

Ce combat révèle Clemenceau au monde politique.

Le Journal Illustré, Clemenceau accueille Hugo
Le Journal Illustré, Clemenceau accueille Hugo

© Musée Clemenceau

L'affaire Dreyfus

Lors de la condamnation d’Alfred Dreyfus le 22 décembre 1894 à la dégradation militaire et à la déportation, Georges Clemenceau ne trouve pas la peine assez juste au regard du crime commis. Même s’il mène combat contre la peine de mort, il demande qu’elle soit appliquée à Dreyfus.

Pourtant, c'est un déni de justice qui déclenche l’entrée de Clemenceau dans l’affaire Dreyfus. Il écrit : « L’iniquité envers un seul, c’est l’iniquité envers tous ».

En janvier 1898, Émile Zola, alors très engagé dans cette affaire, vient voir Clemenceau pour qu’il publie dans les colonnes du journal L’Aurore sa « lettre ouverte au Président de la République ». Ce dernier accepte et donne un titre à cette lettre : le fameux « J’accuse ! ». L’article sera publié le 13 janvier 1898. 

Émile Zola et le gérant du journal L’Aurore sont poursuivis en diffamation. Lors du procès en février 1898, Georges Clemenceau a obtenu de plaider pour L’Aurore à côté de son frère Albert, avocat. Ce procès est l’occasion pour Clemenceau de dénoncer les irrégularités du procès Dreyfus aux fins de sa révision. Georges Clemenceau en fait son combat en publiant quotidiennement sur l’affaire dans L’Aurore et La Dépêche (environ 700 articles).

Il faut attendre l’arrêt de la Cour de cassation en date du 12 juillet 1906 pour la réhabilitation pleine et entière de Dreyfus. Georges Clemenceau est à ce moment ministre de l’Intérieur.

J'accuse... ! par Émile Zola dans L'Aurore
J'accuse... ! par Émile Zola dans L'Aurore

© Gallica BnF

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Dossier | 5 contenus

Dessin représentant Clemenceau en tigre